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Législatives 2012 : les réponses des candidats

Profitant de la campagne des législatives, l’IEO a souhaité interpeler l’ensemble des candidats sur 3 questions essentielles. Vous trouverez ci-après les réponses qui nous parviennent au fur et à mesure

Législatives 2012 : les réponses des candidats

Département

ALPES MARITIMES

Alix Horsch-Filippi, RPS-POC, 1ère

ARDECHE

Patricia Sonsiri-Syren, Pascal Guion, Neuville Richard, "à gauche toute"
Jean-Claude Flory, député sortant, centre dret, 3ème
Olivier DUSSOPT, député sortant, PS
François Jacquart, PCF, 1ère
Véronique LOUIS, candidate du Front de Gauche, 3ème
Pascal Terrasse, député sortant PS, 1ère
Magalie Margotton, Candidate EELV, 3ème

AUDE

Lidwine Kempf, POc-EELV, 3ème
Christine Sthemer, EELV, 1ère

DROME
Marie-Hélène Thoraval, députée sortante, UMP, 4ème
Corinne MOREL DARLEUX, Candidate du Front de Gauche - PG 3e
Candidats EELV : Danielle Persico (26/01), Jean-Louis Chuilon (26-02), Delphine Petit (26/03) et Jean-David Abel (26/04)
Chantal Fritsch, candidate du Modem, 3ème
Simon Lambert-Bilinski, Sylvain Ortega, Mireille Bertaux, Annie Vital, " à gauche toute"
Hervé Mariton, UMP, député sortant, 3ème

GARD

Odile VEILLERETTE, candidate écologiste, 4ème
Dominique Grossetête, candidate Div gauch, 1ère
Eric DOULCIER, EELV, 5ème

GIRONDE - Lettre spécifique envoyée par l’IEO-33 en mars

Conchita Lacuey, députée PS sortante, 4ème
Gilles Savary, candidat PS, 9ème
Michèle Delaunay, députée UMP Sortante, 1ère
Pascale Got, députée sortante, 5ème
Pascal Saubusse, candidat EELV, 5ème

LOT ET GARONNE

Lionel FEUILLAS, candidat EELV, 3ème
Bruno Dubos, candidat"Le Centre pour la France" (MODEM), 1ère
Christine Bonfanti-Daussat, candidate divers droite, 1ère

VAR

Marc Vuillemot / Ladislas Polski, PS-EELV, 7ème


ALPES MARITIMES

Alix Horsch-Filippi

En tant que candidate de la fédération Régions & Peuples Solidaires, fédération de partis régionalistes, du Partit Occitan et de Femu A Corsica je pense que c’est fondamental de promouvoir et défendre nos langues et nos cultures régionales et de se battre pour une République de la diversité, de la pluralité et de l’ouverture.
Aujourd’hui on voit que nos langues sont ignorées, à l’école, dans les medias et dans la vie publique. L’histoire, nos histoires, ne sont pas enseignées. L’occitan, une langue dont un auteur a reçu un prix Nobel de littérature ne dispose d’aucun statut officiel. Jusqu’à aujourd’hui, la France apparaît donc, et surtout par rapport à ses partenaires européens, comme très en retard dans le domaine de la reconnaissance des droits linguistiques. Elle n’a toujours pas ratifié la Charte Européenne des Langues régionales ou minoritaires – c’est un des seuls pays, avec la Grèce, dans l’Union Européenne. La France est donc très active à l’étranger pour défendre les valeurs de la francophonie mais elle est incapable de défendre les langues régionales. Il est effectivement temps que la France intègre les principes démocratiques fondamentaux communs à l’ensemble des pays européens, pour l’épanouissement de sa population dans une société plurilingue et ouverte sur le monde.
Le président de la République s’est engagé à ratifier la Charte Européenne – il faut assurer que cet engagement est respecté. Je souhaite aussi me battre pour une réforme constitutionnelle pour réviser l’article 2 de la Constitution afin de permettre la Co-officialité des langues régionales dans leurs territoires. Je m’engage également à soutenir une loi cadre qui permettra aux territoires et aux régions de mettre en place de véritables politiques linguistique pour leurs langues assurant non seulement l’enseignement dans les écoles mais aussi la formation des maitres, la création d’académies, la présence dans les media, les entreprises et les administration – sans dépendre du bon-vouloir d’individus ou du cas par cas.

Avant de terminer ma lettre, je souhaiterais vous féliciter du travail et des actions menées pas vos associations pour défendre nos langues et cultures régionales.

ARDECHE

*Patricia Sonsiri-Syren, Pascal Guion, Neuville Richard
Nous vous remercions de votre interpellation. Les candidat-e-s d’ »A gauche toute ! » sont attaché-e-s à la défense et à la promotion des langues régionales et, donc pour une socialisation de la langue occitane. Nous défendons notamment le droit de choisir une éducation bilingue pour son enfant. Nous vous adressons ci-dessous nos réponses.

Nous vous demandons en conformité avec les principes fondamentaux des droits de l’homme, de vous engager à instituer une République démocratique reconnaissant la diversité culturelle et linguistique dont elle est composée comme principe de droit :

1) en modifiant la Constitution, pour affirmer que la République, à côté du français reconnaît, protège et promeut la diversité des langues de ses territoires et les droits de leurs locuteurs.

Nous nous engageons à modifier la Constitution en vue d’une reconnaissance pleine et entière des langues de France, elles appartiennent au patrimoine culturel. L’universalisme et la laïcité doivent être le rejet de toute barrière entre les citoyen-ne-s.

2) en ratifiant la Charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe, référence démocratique commune à l’ensemble des pays européens,

Nous nous positionnons clairement pour une ratification par la France de la Charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe, signée par 25 Etats européens.

3) en mettant en place une loi cadre permettant d’adopter, pour chaque langue territoriale et donc pour l’occitan, les dispositions légales, réglementaires et conventionnelles adaptées, pouvant aller jusqu’à la co-officialité, en concertation avec les collectivités territoriales et les organismes de la société civile, pour assurer la pérennité et le développement des langues régionales ou territoriales.

Nous sommes en faveur d’une loi-cadre permettant d’assurer la pérennité et le développement des langues régionales. En effet, les langues et cultures régionales et minoritaires, tout comme celles issues des immigrations, enrichissent le patrimoine commun. Elles ne relèvent pas de la seule sphère « privée » ; elles doivent pouvoir trouver leur pleine expression et leur possibilité de développement dans l’espace public, en particulier au sein des services publics de radio-télévision et de l’éducation. Les carences d’un système centralisateur et normalisateur ont amené des milliers de personnes à créer des écoles associatives. Celles-ci se revendiquent de la laïcité et mettent en œuvre une pédagogie qui a fait ses preuves (pédagogie par immersion). Nous sommes favorables, à leur intégration dans un service public démocratisé respectant leurs novations pédagogiques.

Jean-Claude Flory

J’ai bien reçu votre courriel en date du 30 mai [rajout : 2010] et je vous en remercie.

Dans le prolongement de la proposition de loi pour la défense et la promotion des langues régionales, je m’engage en faveur des trois points mentionnés dans votre proposition pour la reconnaissance de la langue et de la culture occitanes.

Olivier Dussopt

Candidat de la majorité présidentielle, je soutiens l’engagement de Francois Hollande de voir la France ratifier la Charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe.

La République est une et indivisible mais elle se doit et s’enrichirait à valoriser ses cultures et langues locales.

C’est une position que j’ai tenue tout au long de mon premier mandat.

François Jacquart

Vous avez bien voulu me saisir sur l’opinion que je porte en tant que candidat aux élections législative sur la question des langues dites régionales.

Vous le savez, comme Conseiller régional Rhône Alpes, j’ai soutenu la politique régionale en faveur de la pratique et de la promotion des langues régionales.

Bien que présenté par le Front de Gauche, rassemblement qui se compose de plusieurs organisations et mouvements ainsi que de personnalités diverses, je reste autonome sur certains points.
Cette question fait partie de ces différences que j’ai avec, notamment, Jean Luc Mélenchon.

Mon positionnement est le suivant et il est public :

A l’heure où la mondialisation est dominée par une nouvelle offensive de l’économie capitaliste, à la recherche du profit financier aux dépens des êtres humains et de leur environnement, la défense et la promotion du patrimoine culturel et linguistique se posent en termes nouveaux.

De même que la défense et la promotion de notre langue nationale à l’échelle du monde ne saurait se traduire par le mépris et la lutte contre les autres langues, l’intérêt historique attaché à juste titre à la langue commune aux citoyens français ne peut signifier le laisser faire, dans la jungle de la concurrence des langues, pour les langues minoritaires et leurs cultures à l’intérieur du territoire national.

Les langues de France sont une richesse qui ne saurait relever de la seule initiative privée.

Elles doivent avoir une place dans l’espace public qui leur permette d’être visibles et audibles. C’est la condition première de leur pratique.
Si l’accès aux langues régionales à l’école doit continuer à relever du libre choix, être « facultatif, optionnel mais de droit », comme le disait la proposition de loi, présentée par le député de Marseille, mon Ami, aujourd’hui décédé, Guy Hermier dès1988, l’Etat a l’obligation de rendre ce choix effectivement possible, d’abord en informant les familles, et plus largement la société, de la richesse linguistique et culturelle de la France, puis en proposant une offre généralisée, partout où l’une de ces langues est pratiquée, partout où une demande se manifeste.

De même, la création culturelle en langue régionale doit être soutenue par une aide singulièrement accrue du ministère de la culture et de la communication, en relation avec les collectivités locales, afin notamment de favoriser le contact et l’échange entre les créations et les grands lieux d’affichage culturel que sont par exemple les diverses manifestations nationales et régionales.

Les actions et les débats qui ont permis d’obtenir, en 2008, la reconnaissance des Langues et des Cultures de France dans la Constitution appellent aujourd’hui d’aller plus loin , pourquoi pas comme vous le proposez par une affirmation dans la constitution mais je pense avant tout par la mise en place d’une politique ambitieuse.
Celle-ci devant permettre à la nation de valoriser la diversité de ses pratiques linguistiques. Cette politique doit s’accompagner de la création d’instances de contrôle indépendantes chargées de faire respecter la loi, de suivre l’évolution de sa mise en œuvre et d’évaluer les effets des mesures prises. Ses observations devraient faire l’objet d’un rapport annuel devant la représentation nationale, l’Etat ne cherchant pas à fuir ses responsabilités en renvoyant au niveau régional les mesures à prendre.

En ce qui me concerne, élu député je serai favorable au vote d’une loi actant les principes évoqués ci dessus.

Je suis également favorable, dans ce sens, que la France ratifie la charte européenne des langues minoritaires ou régionales.

Véronique Louis

Vous avez interpellé les candidats aux élections législatives des trois circonscriptions de l’Ardèche à propos de la reconnaissance de la langue occitane (votre courrier du 29 mai).

Considérer la langue française en tant que langue de la République ne constitue pas, comme vous l’affirmez, une « ethnicisation de la République au profit d’une seule langue ». Il s’agit bien au contraire d’un instrument à la disposition de l’Etat français pour garantir l’égalité des citoyens sur l’ensemble du territoire.

En revanche, nos propositions en faveur de l’émancipation humaine, que vous trouverez détaillées au chapitre 9 de notre programme partagé, « l’humain d’abord », permettront sans le moindre doute de laisser aux langues régionales, dont l’occitan, toute la place et l’importance qui leur reviennent pour pouvoir s’épanouir : « Nous poursuivrons et développerons le combat pour l’exception et la diversité culturelles » (p. 84).

Compte tenu du peu de temps disponible en cette fin de campagne pour vous faire une réponse plus approfondie, je me permets de vous signaler un extrait de conférence de presse de Jean-Luc Mélenchon, en avril dernier, qui aborde la question des langues régionales : http://www.placeaupeuple2012.fr/jean-luc-melenchon-les-langues-regionales/.

En tant que candidate du Front de Gauche, je milite pour que les citoyennes et citoyens prennent leur destin en main en participant aux décisions politiques du Pays. C’est pour cela que si je suis élue Députée, avec mes amis et camarades nous mettrons en place des « ateliers législatifs » pour préparer le travail parlementaire et permettre à la Députée que je serai de vraiment porter la parole du peuple au cœur des projets et propositions de lois. C’est dans ces espaces de parole et de réflexion que vos adhérents pourront faire valoir leurs positions et en débattre avec leurs concitoyens.

Pascal Terrasse

Nous sommes à quelques jours du premier tour des élections législatives. les sollicitations sont nombreuses. Vos questions sont précises, passionnantes et nécessitent un long développement.
Je vous propose si les ardéchois me renouvèlent leur confiance de nous retrouver très rapidement après le 17 juin pour évoquer les différentes questions soulevées.

Toutefois, je tiens d’ores et déjà à vous préciser, comme une réponse générale à toutes vos questions, qu’en tant que candidat de la majorité présidentielle, je soutiens l’engagement de Francois Hollande de voir la France ratifier la Charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe.

La République est une et indivisible mais elle se doit et s’enrichirait à valoriser ses cultures et langues locales. C’est une position que j’ai toujours défendu. Vous savez pouvoir compter sur mon soutien.

Magalie Margotton

A EELV, nous pensons et défendons le fait que les régions doivent avoir plus d’importance et un pouvoir décisionnel plus grand. Chaque région a ses spécificités, et la langue en est une.

Des études ont prouvé qu’un enfant qui grandit avec un bilinguisme est plus enclin à apprendre facilement d’autres langues, et cela est un atout.

Les écoles, collèges et lycées doivent donner aux enfants une initiation aux langues locales, à chacun, ensuite, de choisir d’en poursuivre ou non l’étude. Des idées et des exemples de bonnes pratiques peuvent être trouvées du côté de la Corse et d’autres régions d’Europe.
Il faut reconnaître, protéger et promouvoir la diversité des langues de nos territoires et pour cela ratifier la Charte des langues régionales du Conseil de l’Europe.

Je m’engage à interpeller le gouvernement français sur ces points et à permettre l’adoption d’une loi, pour que chaque langue territoriale, en concertation avec les collectivités territoriales et les organismes de la société civile, puisse assurer sa pérennité et se développer.

AUDE

Lidwine Kempf

Sosteni las 3 reivindicacions portadas per l’IEO au nom del Collectif del 31 de març e ai encontrat las associacions culturalas, a Carcassona, per las assabentar de la mea posicion.

Christine Sthemerf

Avec Lidwine Kempf, dans la continuité et la logique de ce qui a été exprimé par Eva Joly lors de la campagne des présidentielles, nous avons rencontré les associations occitanes à Carcassonne pour leur faire connaître notre total accord avec les 3 revendications proposées.

DROME

Marie- Hélène Thoraval

Vous m’avez transmis récemment un courrier relatif à la reconnaissance de la langue occitane. j’ai lu avec attention ce courrier et je souhaitais vous apporter mon point de vue sur les points évoqués.

Comme vous le savez, au cours de mon mandat, je me suis positionnée par l’intermédiaire d’une question écrite du 19 juillet 2011 "pour que les dispositions législatives visant à garantir la reconnaissance et la protection des langues régionales ainsi que le respect des engagements pris par la France au moment de la signature de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, notamment en ce qui concerne l’enseignement des langues régionales au sein de l’école de la République" seront mis en place

Ainsi, vous pouvez compter sur mon engagement pour permettre la reconnaissance de la diversité culturelle et linguistique de notre République

Corinne Morel-Darleux

La période étant, comme vous l’imaginez, très dense, et particulièrement propice au fleurissement de questionnaires et demandes de prises de position, nous nous efforçons dé répondre à tous dans les meilleurs délais, nos forces étant néanmoins principalement consacrées au travail de terrain, de conviction et de rencontre avec les citoyennes et citoyens.

Nous avons déjà eu l’occasion de répondre à vos préoccupations lors de la campagne présidentielle et nous savons les difficultés que nous avons eu à nous faire comprendre.

Je vous joins donc de nouveau la position du Front de Gauche exprimée à cette occasion.

Sachez que pour ma part, sensibilisée par les interpellations particulières sur le sud de la 3ème circonscription de la Drôme, je reste disponible pour dissiper toute confusion et avancer sur le chemin d’une compréhension commune.

Personne ne peut en effet ignorer l’importance des langues dans la construction de l’autonomie de la pensée. Apprendre à parler c’est apprendre à penser, et aucune pensée ne peut se libérer de ses préjugés structurels sans chercher à étendre sa capacité à s’exprimer dans différentes langues. L’autonomie nécessaire à la construction de notre identité est inséparable de la diversité des langues qui nous sont accessibles.

La diversité culturelle et linguistique de la France est donc une force indéniable et l’Occitan, particulièrement, une richesse pour la Drôme et ses valeurs ancrées dans l’histoire et empreintes d’humanité.
Mais vous nous savez aussi attachés aux principes d’une République une et indivisible. Nous comprenons les malentendus et les contradictions que ces deux positions peuvent entrainer et vous devez, vous-même, savoir que tous les défenseurs des langues de France n’ont pas la même modération que vous. Il s’agit donc pour nous, comme pour vous, d’ouvrir un dialogue direct et nécessaire afin que chacun puisse comprendre les efforts nécessaires de chacun-e.
Je m’engage donc, dans le cadre du mandat de Députée que les électrices et électeurs Drômois-e-s me donneront, à ouvrir ce dialogue et à porter au Parlement notre position commune.

Candidats EELV

Pour une République plurielle

C’est pourquoi, nous vous demandons en conformité avec les principes fondamentaux des droits de l’homme, de vous engager à instituer une République démocratique reconnaissant la diversité culturelle et linguistique dont elle est composée comme principe de droit :
1) en modifiant la Constitution, pour affirmer que la République, à côté du français reconnaît, protège et promeut la diversité des langues de ses territoires et les droits de leurs locuteurs.
2) en ratifiant la Charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe, référence démocratique commune à l’ensemble des pays européens,
3) en mettant en place une loi cadre permettant d’adopter, pour chaque langue territoriale et donc pour l’occitan, les dispositions légales, réglementaires et conventionnelles adaptées, pouvant aller jusqu’à la co-officialité, en concertation avec les collectivités territoriales et les organismes de la société civile, pour assurer la pérennité et le développement des langues régionales ou territoriales.
La question des langues régionales est traitée dans notre programme dans le chapitre « Une VIème république dans une Europe fédérale ». C’est dire qu’ il s’agit pour nous d’une question fondamentale et politique, associée à notre projet décentralisé, fédéraliste, où les Régions auraient la première place et jouiraient pleinement de leur identité et leur autonomie.
1 Réponse oui : « Les langues régionales seront défendues. Alors que la plupart des langues « régionales » de France sont en sérieux danger d’extinction selon l’Unesco, la passivité de l’Etat vis-à-vis de sa diversité linguistique est condamnable. Depuis 2008, l’article 75-1 de la constitution reconnaît certes l’existence des langues régionales, mais seulement en tant que « patrimoine » et n’a débouché sur aucune modification législative.
L’ambition des écologistes est d’une part de parvenir à une « récupération » linguistique, cad la possibilité du bilinguisme dans tous les secteurs de la vie publique et privée dans les régions historiquement concernées, et d’autre part de permettre aux langues minoritaires parlées par les populations issues de l’immigration et des diasporas d’être transmises en toute dignité à leurs descendants. »
2 et 3 Réponse oui : « Pour cela, nous prônons une réforme constitutionnelle permettant la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires de même que de la Convention- cadre pour la protection des minorités nationales et la possibilité pour toute Région de définir sa ou ses langue(s) régionale(s) comme co- officielle(s) avec le français.
Une loi sera également votée, établissant un statut stable et ambitieux en termes de moyens mis en œuvre. Les priorités sont le développement des langues régionales dans l’enseignement, les medias et les relations publiques ».
Les citations proviennent du programme d’EELV « Vivre mieux » p.160

* Chantal Fritsch
En tant que citoyenne, je suis évidemment pour la préservation du patrimoine linguistique français. François Bayrou parle le béarnais ; je parle l’alsacien. Je ne vois pas de contradiction entre le fait de parler français et celui de parler une autre langue dite régionale. Je suis aussi pour le développement de l’esperanto en tant que seconde langue pour tous en Europe afin de lutter contre l’impérialisme de l’anglais ou de tout autre langue.
Doit on constitutionnaliser tout cela ? Peut être si le simple bon sens ne peut résoudre la question. Je suis en tout cas prête à en discuter avec toutes les parties intéressées dès mon élection et à choisir avec vous la voie la plus propre pour atteindre cet objectif.

* Simon Lambert-Bilinski, Sylvain Ortega, Mireille Bertaux, Annie Vital

Nous vous remercions de votre interpellation. Les candidat-e-s d’« A gauche toute ! » sont attaché-e-s à la défense et à la promotion des langues régionales et, donc pour une socialisation de la langue occitane. Nous défendons notamment le droit de choisir une éducation bilingue pour son enfant. Nous vous adressons ci-dessous nos réponses.
Amistat
Les candidat-e-s d’« A gauche toute ! Osons l’utopie »
Nous vous demandons en conformité avec les principes fondamentaux des droits de l’homme, de vous engager à instituer une République démocratique reconnaissant la diversité culturelle et linguistique dont elle est composée comme principe de droit :
1) en modifiant la Constitution, pour affirmer que la République, à côté du français reconnaît, protège et promeut la diversité des langues de ses territoires et les droits de leurs locuteurs.
Nous nous engageons à modifier la Constitution en vue d’une reconnaissance pleine et entière des langues de France, elles appartiennent au patrimoine culturel. L’universalisme et la laïcité doivent être le rejet de toute barrière entre les citoyen-ne-s.
2) en ratifiant la Charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe, référence démocratique commune à l’ensemble des pays européens,
Nous nous positionnons clairement pour une ratification par la France de la Charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe, signée par 25 Etats européens.
3) en mettant en place une loi cadre permettant d’adopter, pour chaque langue territoriale et donc pour l’occitan, les dispositions légales, réglementaires et conventionnelles adaptées, pouvant aller jusqu’à la co-officialité, en concertation avec les collectivités territoriales et les organismes de la société civile, pour assurer la pérennité et le développement des langues régionales ou territoriales.
Nous sommes en faveur d’une loi-cadre permettant d’assurer la pérennité et le développement des langues régionales. En effet, les langues et cultures régionales et minoritaires, tout comme celles issues des immigrations, enrichissent le patrimoine commun. Elles ne relèvent pas de la seule sphère « privée » ; elles doivent pouvoir trouver leur pleine expression et leur possibilité de développement dans l’espace public, en particulier au sein des services publics de radio-télévision et de l’éducation. Les carences d’un système centralisateur et normalisateur ont amené des milliers de personnes à créer des écoles associatives. Celles-ci se revendiquent de la laïcité et mettent en oeuvre une pédagogie qui a fait ses preuves (pédagogie par immersion). Nous sommes favorables, à leur intégration dans un service public démocratisé respectant leurs novations pédagogiques.

* Hervé Mariton
Je suis d’accord avec les orientations proposées par votre mail du
28.05.2012.

GARD

* Odile Veillerette
En cette fin de campagne, le temps m’est compté pour pouvoir répondre d’une façon approfondie sur tous les sujets qui sont proposés aux candidats aux élections législatives.
Alors, je vous répondrai brièvement, mais avec une forte conviction, car défendant depuis toujours les langues et cultures régionales.
Je reprends donc les mots de la charte que vous proposez et avec laquelle je suis totalement d’accord :
Je m’engage à instituer une République démocratique reconnaissant la diversité culturelle et linguistique dont elle est composée comme principe de droit :
1° en modifiant la Constitution, pour affirmer que la République, à côté du français reconnaît, protège et promeut la diversité des langues de ses territoires et les droits de leurs locuteurs.
2° en ratifiant la charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe, référence démocratique commune à l’ensemble des pays européens,
3° en mettant en place une loi cadre permettant d’adopter, pour chaque langue territoriale et donc pour l’occitan, les dispositions légales, règlementaires et conventionnelles adaptées, pouvant aller jusqu’à la co-officialité, en concertation avec les collectivités territoriales et les organismes de la société civile, pour assurer la pérennité et le développement des langues régionales ou territoriales.

Dominique Grossetête

Je réponds à votre lettre ouverte aux candidats aux législatives 2012 du 29 mai :

Je m’engage à œuvrer en faveur de la modification de l’article 2 de la Constitution qui permettra de reprendre le processus de ratification de la Charte Européenne interrompu en 1999 et de la mise en place d’une loi cadre visant à organiser la pratique des langues régionales et minoritaires.

Eric DOULCIER

Madame, Monsieur,

C’est avec beaucoup d’attention que j’ai pris connaissance de votre courrier du 29 mai 2012 sollicitant les candidats aux élections législatives sur la préservation de la diversité linguistique et culturelle.
La municipalité du Vigan a mis en place un site bilingue français/occitan sur le groupe scolaire Jean Carrière depuis 2008. Aujourd’hui, nous avons 4 postes fléchés en Occitan (2 en maternelle et 2 en primaire). Je ne peux que me réjouir de l’engouement que suscite ce site tant par les élèves que par les parents et les enseignants.

De part sa volonté affirmée de promouvoir la langue occitane, la municipalité a instauré un partenariat avec le Val d’Aoste dans le cadre d’un Comenus Regio où de nombreux échanges ont eu lieu depuis 2010.

C’est pourquoi, je m’engage une fois élu à :

1. Modifier la Constitution, pour affirmer que la République reconnaît, protège et promeut la diversité des langues de ses territoires et les droits de leur interlocuteur

2. Je suis favorable à la ratification de la Charte Européennes des langues de moindre diffusion et à l’adoption d’une nouvelle loi visant à protéger nos langues et nos cultures régionales et inter-régionales (pour l’Occitan)

3. L’Etat doit affirmer une volonté politique appuyée (par l’adoption d’une loi cadre) et mettre en place les moyens nécessaires afin de protéger et de développer les langues régionales en concertation avec les collectivités et les organismes de la société civile.

GIRONDE

- Lettre spécifique envoyée par l’IEO-33 en mars

Conchita Lacuey

Tout comme mes collègues, sénatrices et sénateurs, je suis favorable à une proposition de loi "tendant à la reconnaissance des langues et des cultures régionales" [...] C’est pourquoi il me semble nécessaire de donner un cadre législatif afin de protéger les cultures régionales et pour préserver notre diversité française.

Gilles Savary

[...] si je suis favorable à la ratification par la France de la Charte Européenne des langues régionales et minoritaires dont j’ai assisté à l’élaboration avec mon ami Bernard Poignant particulièrement actif sur le sujet, ainsi qu’à la modification de l’article 2, premier alinéa, de la Constitution, tel que vous le proposez, je considère que l’essentiel est de faire vivre la diversité, qui en toutes chose, en particulier en matière de culture, est une chose précieuse.

Michèle Delaunay

[...] le français, seule langue de la République, est le garant de l’égalité de tous les citoyens, quel que soit le territoire où il réside. Pour autant, la république a trop longtemps mis de côté les langues régionales, constitutives de la diversité de la culture française. chaque citoyen a le droit de pouvoir apprendre et pratiquer la langue de sa région.
Ainsi je suis, comme François Hollande, favorable à la ratification de la Charte de 1992 qui vise à conserver et à promouvoir les langues historiques régionales et les langues minoritaires en Europe.

Pascale Got

[..] je suis bien entendu favorable à l’inscription des langues régionales dans la Constitution et à la mise ne place d"une véritable politique d’accompagnement linguistique telle que vous l’indiquez dans votre courrier

Pascal Saubusse

[...] les candidats/es aux élections législatives souhaitent que soit votée une loi cadre qui reconnaisse la valeur des langues dites régionales (dont l’occitan) et que l’Etat affirme ainsi sa responsabilité vis-à-vis de leur développement. Cela signifie pour nous que la législation doit prévoir un enseignement de la langue occitane ou en langue occitane pour tous ceux qui le souhaitent. Il n’y aurait pas une obligation mais une offre généralisée donnant le droit à une dérogation pour tous ceux qui en feraient la demande. [...] L’Etat doit assumer sa part de responsabilité en la matière et en plus de la loi qui doit être votée il doit affirmer face à la communauté internationale son engagement en faveur de la diversité linguistique en ratifiant la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.

LOT-ET-GARONNE

Lionel Feuillas

1) en modifiant la Constitution, pour affirmer que la République, à côté du français reconnaît, protège et promeut la diversité des langues de ses territoires et les droits de leurs locuteurs.

2) en ratifiant la Charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe, référence démocratique commune à l’ensemble des pays européens,

3) en mettant en place une loi cadre permettant d’adopter, pour chaque langue territoriale et donc pour l’occitan, les dispositions légales, réglementaires et conventionnelles adaptées, pouvant aller jusqu’à la co-officialité, en concertation avec les collectivités territoriales et les organismes de la société civile, pour assurer la pérennité et le développement des langues régionales ou territoriales.

Madame, Monsieur,

Parce que les trois points évoqués ci-dessus dans votre courrier à l’adresse des candidats aux élections législatives de juin 2012 sont portés dans notre programme, nous avons reçu le soutien du Partit Occitan.

Il m’est donc très facile de m’engager pour les respecter au cas ou je serai élu.

Bruno Dubos

J’ai pris connaissance de votre courrier avec le plus vif intérêt. Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France, je suis favorable à ce qu’elles obtiennent la reconnaissance publique à laquelle elles ont légitimement droit. Si je suis élu député le 17 juin prochain, je défendrai l’identité de nos langues régionales. Je suis convaincu que la diversité culturelle, loin de diviser rapproche les territoires, les peuples, les individus. Sachez, en outre, que je suis personnellement favorable à la ratification, par notre pays, des langues régionales et minoritaires au sein du Conseil de l’Europe notamment. Vous pouvez compter sur moi.

Christine Bonfanti-Dossat

Vous avez bien voulu appeler mon attention sur la place de la langue occitane dans notre pays.

Je tenais à vous assurer que j’avais pris connaissance de votre courrier avec une attention toute particulière.

Notre République s’est bâtie sur un idéal : celui de l’unité de la Nation, au-delà des clivages politiques, rassemblée dans l’attachement à des valeurs communes que sont l’humanisme, la démocratie, la liberté et l’égalité.

En tant que gaulliste, je suis profondément attachée à ce ciment républicain, à cette unité nationale.

J’ai la conviction que le rassemblement se fait par l’union des diversités des territoires.

Celles-ci constituent la richesse historique et géographique de nôtre pays, et nous devons non seulement préserver ces identités, mais promouvoir leur existence.

C’est dans cet esprit que je m’engage à ratifier la Charte des langues régionales du Conseil de l’Europe si je suis élue députée.

Je me battrai également avec force pour porter une loi au Parlement qui assurera la pérennité des langues territoriales par la mise en place de conventions régionales en partenariat avec les collectivités locales et les organismes de la société civile.

Cet attachement à l’identité de nos terroirs est au cœur de ma candidature.

Vous pouvez compter sur ma détermination.

VAR

Ladislas Polski / Marc Vuillemot

A Monsur lo Président de l’Institut d’Estudis Occitans

Monsur lo Président,

Ladislas Polski e iáu avem bèn reçauput vòstra demanda a prepaus de l’estatut dei lengas regionalas.

Nòstra respònsa es mai que clara. Es aquèla qu’a prepausada lo President de la Republica François Hollande dins son empesa per lo païs "Lo cambiament, es per ara" : "Farai ratificar la Carta Europenca dei lengas regionalas ò minoritarias".

Es a dire que, volènt donar una majoritat au cambiament, nòstrei candidats prepausaran, se son elegits a l’Acamp Nacionau, qu’aquesta volença dau President siaga consirada coma prioritaria tre que començarà la legisladura.

Ai jà indicat aquèla volontat quora ai parcenejat a la crida "Anem Òc !" a Tolosa, au mes de març passat.

Espèrem aguer respondut a vòstra requista, e vos pregem de creire, Monsur lo President, ei nòstrei melhoras saludanças.

 
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