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Prénoms occitans

10 000, 40.000, 100 000 ou plus encore, personne n’est aujourd’hui en mesure de dire combien il existe de prénoms dans le monde, tant la diversité est encore importante de nos jours.

Prénoms occitans

Et si vous n’êtes pas victime des séries télévisées à succès, vous pourrez, peut-être échapper à une mode que vous ou votre enfant regretterez demain.

Jusqu’en 1966, une loi de germinal an XI obligeait les parents à choisir le prénom de leur enfant dans divers calendriers ou parmi les personnages de l’histoire antique. Depuis, on autorise tout prénom dont l’usage est consacré, notamment par l’évolution des mœurs. Une tolérance est également permise pour les prénoms en langue régionale, dont l’occitan.

Alors pourquoi ne pas donner un prénom occitan à votre enfant ?

Un prénom, pourquoi ?

Il est indispensable que toute personne ait au moins un prénom, ne serait-ce que pour distinguer, entre eux, les membres d’une même famille. Le prénom permet également d’atténuer les inconvénients de l’homonymie tout en laissant aux parents une certaine liberté de choix pour la différenciation et l’affirmation de l’identité de leur enfant.

Prénoms d’origine diverses

Les prénoms sont le plus souvent d’origine grecque, latine, germanique, gothique ,celtique, biblique, quelques fois occitane. Certains sont communs à un espace large, ayant subi des variations selon les langues, d’autres ont une forme générale plus commune. Savoir et comprendre l’origine d’un prénom est important pour définir son choix.

Quelques prénoms occitans

Bien sûr, utiliser les prénoms occitans dans leur graphie correcte, c’est important pour participer à la socialisation de la langue et à une vie normale dans la culture occitane. Certains prénoms ont une connotation occitane plus marquée que d’autres, en voici quelques uns :
Lop, Oliu - Olivièr , Règis - Regís, Belina, Cortesa, Esclarmonda, Mondina, Estela, Flamenca, Isaura, Loba, Maélis - Mailís, Magalona, Marquesa, Mirelha - Mirèia, …
ou d’autres sont très connues dans nos régions, comme Quitèri

Variétés dialectales

Il existe plusieurs façons d’écrire un prénom en occitan ; comme il existe une richesse de la langue, autour de ses variantes, les prénoms aussi sont riches de cette variété ; mais il est possible d’être cohérent, en recherchant le prénom tel que le propose la norme dans une variante de la langue ; ou plus recherché, il est également possible d’aller chercher la variété qui plaît dans un autre dialecte : c’est aussi un peu cela l’inter-régionalité occitane !
Quelques exemples :
- Vincença (Languedocien), Vincéncia (Gascon), Vincénça (Provençal)
- Arnald, Arnaut, Arnaud …
- Clamenç (Languedocien et Gascon), Clemenç (Provençal),…

La situation juridique

Si le choix des prénoms appartient bien aux parents, le législateur a voulu éviter que certains parents affublent leurs enfants de prénoms difficiles à porter pour préserver l’intérêt de l’enfant.
Pour autant, la jurisprudence actuelle est défavorable à l’acceptation, par les officiers d’état civil, d’un prénom occitan ayant un caractère orthographique absent de l’alphabet en français : « Attendu qu’ensuite la transcription du prénom choisi par les parents doit être conforme à l’alphabet romain et à la structure fondamentale de la langue française ; que ne peuvent être autorisées des signes diacritiques ( points , accents et cédilles ) qui n’existent pas dans la langue française , ou des signes que l’usage le plus communément répandu prohibe, ou encore des altérations ». Ainsi, il est possible de proposer Clamença, mais non Carlòta ou Bernat et non Loís.

Cette situation peut changer si le législateur au contexte juridique nouveau qui permet de répondre positivement à la demande des parents ayant choisi d’écrire en occitan un prénom occitan qu’ils ont choisi. Pour cela, il est nécessaire de soutenir les démarches réalisées pour modifier le cadre légal actuel, que cela soit grâce au changement de la Constitution par une véritable reconnaissance des langues régionales (ce qui n’est pas le cas de l’article 75-1), par la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires et par une loi pour donner les droits qui font défaut aux langues régionales et à la langue occitane en particulier.

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